Le site prévu pour la Centrale
Le lieu d’implantation prévu de la centrale se situe à Landivisiau dans le Finistère, au lieu-dit « Le Drennec », à proximité d’une zone artisanale très dense « Le Vern », à moins de 1,4 km du centre-ville, à moins d’1 km des écoles et des infrastructures sportives.
Cette centrale dite « baladeuse » devait être construite à l’origine à Ploufragan, dans les Côtes d’Armor. Face à la mobilisation citoyenne, le projet a été annulé en 2009.
Ensuite, le Site de Guipavas-Saint Divy a également été pressenti. Une fois encore, la mobilisation des citoyens a porté ses fruits.
L’origine de ce projet
L’Etat et la Région ont signé le 14 décembre 2010 le Pacte électrique Breton qui repose sur 3 piliers (le Triskell) :
- La maîtrise de la demande en électricité ;
- Le développement des énergies renouvelables ;
- La sécurisation de l’approvisionnement électrique.
Le 3ème pilier, la sécurisation de l’approvisionnement électrique, comprend notamment la construction, en Bretagne, d’une centrale à cycle combiné gaz d’une puissance d’environ 450 mégawatts (MW).
Le site retenu par l’Etat, ainsi que le consortium choisi ont été annoncés officiellement par le Ministre de l’industrie le 29 février 2012 : la commune de Landivisiau et le consortium Direct Energie / Siemens.
La livraison de la centrale est prévue en 2016 et sa durée de vie serait comprise entre 20 ans et 40 ans.
Les caractéristiques du Projet
Cette centrale au gaz a pour but de produire de l’électricité à partir du gaz naturel (énergie fossile) qui sera importé principalement de Russie ou d’Afrique du Nord, la France ne disposant pas de réserves naturelles.
Ce gaz sera acheminé par un gazoduc enfoui entre le site de Saint Urbain (près de Brest) et celui de Landivisiau. Un nouveau raccordement gazier d’environ 20 km sera donc nécessaire entre Saint Urbain et Landivisiau, ainsi qu’un renforcement du réseau d’alimentation existant entre Bretagne-Sud et Bretagne-Nord.
L’électricité produite par la CCCG sera ensuite transportée vers un poste de raccordement situé à environ à une dizaine de kilomètres, à La Martyre, grâce à une ligne à très haute tension (THT) de 225 000 volts, qui sera également enfouie. Le gazoduc et la ligne à très haute tension traverseront la vallée de L’Elorn, vallée classée zone NATURA 2000 pour sa biodiversité.
L’aire d’étude de la future liaison souterraine qui reliera la CCCG de Landivisiau au poste électrique existant de réseau de transport d’électricité (RTE) situé à La Martyre a été définie. Elle concerne le territoire de douze communes : Landivisiau, Lampaul-Guimiliau, Loc-Eguiner, Locmélar, Ploudiry, La Martyre, Pencran, La Roche Maurice, Lanneufret, Saint-Servais, Bodilis et Plougourvest.
Le financement du projet
La centrale sera financée par l’opérateur privé Direct Energie et le coût devrait être compris entre 300 ou 400 millions d’euros. En cours d’exploitation, sa rentabilité sera soutenue par la subvention publique d’environ 40 millions d’euros par an qui sera versée à l’opérateur privé (financée par la Contribution au service public d’électricité), et qui viendra en sus de la facturation de l’énergie produite.
Les autres centrales de ce type en service actuellement en France et en Europe connaissent des difficultés financières graves. Les opérateurs qui les exploitent ne bénéficient pas de subventions publiques annuelles pour maintenir leur rentabilité.
Le fonctionnement de la future centrale :
Prévue initialement pour les pointes de consommation, c’est-à-dire à peu près 15 jours par an, la future centrale est soudainement devenue de semi-base (4 000 à 6 000h/an), voire de base.
4000 heures c’est quoi ?
Pour fixer les idées, voilà ce que cela représente :
4000 heures : 365 jours = 10 heures 57 minutes par jour (samedi et dimanche compris)
En fonctionnant 4 000 heures par an, la centrale émettrait près de 650 000 tonnes par an de CO2, principal gaz à effet de serre. La quantité par jour correspond à celle produite par 350 000 véhicules parcourant 40 kilomètres
6000 heures : 16 heures 25 minutes par jour (samedi et dimanche compris), près de 975 000 tonnes par an de CO2, soit 525 000 véhicules parcourant 40 kilomètres / jour.
Ceci n’est qu’un exemple de ce que pourra rejeter la future centrale par l’intermédiaire de son panache de fumée. En effet, en cours d’exploitation, d’autres types de rejets sont à craindre : des oxydes de soufre et d’azote, et surtout des particules fines et extra fines.
Ci après, voici un exemple de chantier de centrale cycle combiné gaz (de même type donc que celle prévue à Landivisiau) construite par Siemens: